L'Opinion de Josée Fafard
Moi je rêve d’un Québec où les riches seraient fiers de partager leur richesse avec les plus démunis, où nos valeurs seraient bien loin du paraître individuel, de l’accumulation et de la jalousie.
Un jour on m’a dit dans un pays du Nord de l’Europe « Ici, les gens ont le droit d’être riches à la condition que les plus pauvres aient un minimum garanti qui leur permette de vivre dignement ». Tout n’était pas rose dans ce pays, mais l’aide au logement, aux études, à la création simplifiait la vie de plusieurs.
C’est drôle, toutes les valeurs de partage et de fraternité que le catholicisme m’a inculquées dans ma jeunesse, bien qu’aujourd’hui je sois profondément athée, j’y crois encore. C’est tout ce qu’il m’en reste et ce n’est plus une histoire de morale, mais d’éthique.
Je rêve d’un monde de respect et d’équité, mais je sais bien qu’on n’y arrivera plus.
Moi je rêve d’un Québec où les richesses seraient partagées, mises en commun et utilisées intelligemment dans une perspective à long terme.
Je l’ai dit mainte fois, j’ai les pieds sur terre et j’essaie d’avoir la plus grande conscience de mon environnement à chaque instant avec tout le respect que je dois à la nature. J’ai un immense besoin d’air et de vent et à tous les jours je me bats pour avoir le temps d’en faire le plein. Le travail, même si j’adore ce que je fais, ne laisse pas de place pour prendre l’air.
Je rêve d’un monde en santé et équilibré, mais je sais bien qu’on n’y arrivera plus.
Montrez-moi que je me trompe.
Josée Fafard
Sculpteure et travailleuse culturelle
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